Solidarité à la Palestine, les collectifs appellent à manifester dans la commune de Tours
À La Riche, Saint Pierre des Corps ou à Tours, de nombreux habitants de la commune se mobilisent en soutien à la Palestine. Le 1er juin, ils étaient 800 à marcher dans les rues du centre-ville de Tours, accompagnés par des associations tels que le collectif de Solidarité Palestine 37, le mouvement de la paix d’Indre-et-Loire ou Boycott désinvestissement sanctions (BDS 37). À chaque nouvelle attaque dans le territoire de Gaza, les défenseurs de la cause palestinienne redoublent d’efforts à leur échelle pour tenter de faire réagir la population française et l’Etat français.
Drapeau palestinien brandis, criant « Palestine vivra ! Palestine vaincra ! », comme chaque samedi les manifestants se sont réunis à l’appel du collectif de Solidarité Palestine 37. Ces derniers dénoncent la guerre qui, selon un rapport de l’Unicef, a fait plus de 36 000 victimes palestiniennes et l’inaction de l’Etat français. Manifestations après manifestations leurs rangs se font de plus en plus grands et leurs actions de plus en plus nombreuses.
Des actions concrètes et collectives
À Tours, et dans toute la région, les manifestants se rassemblent, notamment aux appels du collectif de solidarité Palestine 37, pour « ne plus être seul face à la situation », ils créent du lien social et s’organisent dans leurs actions entièrement pacifiques. « Plus on sera nombreux, plus on sera massif, plus on pourra faire bouger les lignes » explique Hafida Boukoub, membre du collectif de solidarité Palestine 37.
Le boycott ( : refus collectif et systématique d’acheter ou de vendre les produits ou services d’une entreprise ou d’une nation pour marquer une hostilité et faire pression sur elle) est une de leur principale démarche. Pour maximiser leur impact, les militants concentrent leurs efforts, en particulier sur Carrefour et Coca-Cola Company (Coca-Cola, Fanta, Sprite, Schweppes, Tropico).
Une réaction étatique attendue
Selon Moustafa Oumda, membre du même collectif, « la résistance palestinienne a le droit de réagir face à l’occupation ». Il dénonce la position de l’Etat français qui « regarde se faire » le massacre de femmes et d’enfants. De son côté, Hafida explique qu’il est temps de « laver l’honneur de la France » et de prendre position face au « génocide » (: Extermination systématique d’un peuple, d’un groupe ethnique ou religieux) qui se déroule à Gaza.
Elle souhaite que les politiques et membre de l’Etat, ainsi que de la municipalité de Tours, agissent en faveur de la Palestine. À Tours, des gestes ont été faits par Emmanuel Denis, Maire de Tours. Il a décidé d’éteindre les lumières pendant trois heures le 28 mai suite aux attaques à Rafah. Néanmoins, il n’obtempère pas face à la demande du collectif d’accrocher le drapeau palestinien à la mairie durant les manifestations. Cependant, avec ou sans soutien politique, le collectif continue et continuera de se mobiliser.